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Conçu à l‘origine pour monter à cheval, j’ai longtemps été l‘apanage des hommes. Symbole de la Révolution française, j’ai ensuite été associé à l‘émancipation féminine à partir des années 1920. Pratique, solide et confortable, j’ai été porté au moins une fois par toute personne sur cette Terre, je suis …
Le Pantalon
Les premiers pantalons apparaissent entre le XIIIe et le Xe siècle avant J.C et auraient été introduits en Chine par le roi Wu de Zhao pour copier la coutume des cavaliers turco-mongols du nord du pays. Partout dans le monde, le port du pantalon est directement lié à la domestication du cheval. Toutes les civilisations antiques portent le pantalon, sauf les Grecs et les Romains qui restent fidèles à la toge. Ils y voient un emblème barbare relatif aux hordes qui envahissent l’Europe et condamnent à mort quiconque en porterait. Cependant, les qualités du pantalon sont vite reconnues : réalisé en divers matériaux, il comporte deux jambes indépendantes, préservant de la chaleur et permettant de monter et de descendre de son cheval plus facilement. Il est adopté par tous dès le IIIe siècle après J.C.
De la Révolution française …
Au Moyen Âge, les hommes portent des chausses : sortes de jambières à fixer dans le dos avec des lacets. Peu à peu, les chausses sont jointes sur le devant, tout en laissant une large ouverture pour les besoins sanitaires. Au XVIe siècle, une braguette est ajoutée sur le devant afin de protéger les parties génitales et donnant naissance au pantalon que nous connaissons aujourd’hui.
À cette époque, l‘évolution des modes transforme le pantalon en jupe-culotte plissée & ornée de dentelles. Portée uniquement par les nobles, elle soulève de nombreux sarcasmes.
À la Révolution, le pantalon devient un symbole politique. En 1788, les travailleurs en pantalon se baptisent les « sans-culottes » par opposition à la noblesse qui, par soucis de mode, porte des culottes.
À cette époque, l‘évolution des modes transforme le pantalon en jupe-culotte plissée & ornée de dentelles. Portée uniquement par les nobles, elle soulève de nombreux sarcasmes.
À la Révolution, le pantalon devient un symbole politique. En 1788, les travailleurs en pantalon se baptisent les « sans-culottes » par opposition à la noblesse qui, par soucis de mode, porte des culottes.
… à l‘émancipation féminine
Au cours du XIXe siècle en Europe, le port du pantalon par les femmes est interdit et condamné. Seules les femmes faisant un métier d’homme et certaines artistes comme Rosa Bonheur ou George Sand bénéficient d’une dérogation pour porter le pantalon, appelée « permission de travestissement » (oui oui, vraiment…).
C’est grâce aux sports comme le cyclisme et l‘aviation que le port du pantalon par des femmes commence peu à peu à se démocratiser. Certaines artistes telles que Katharine Hepburn & Coco Chanel, n’ayant pas froid aux yeux, se parent régulièrement du pantalon et du smoking.
La seconde guerre mondiale implantera le pantalon dans la vie quotidienne de tant de femmes reprenant le travail de leurs maris. Le pantalon devient socialement accepté dès l‘après-guerre. Les femmes pourront le porter en intérieur ou pour effectuer des loisirs manuels : jardinage, sortie à vélo, équitation & ski. C’est seulement en 1960 que les designers André Courrèges, puis Yves Saint-Laurent, présentent le pantalon pour femmes comme vêtement de mode. En 1970, toutes ces moeurs un peu trop prudes sont emportées par la vague de liberté venant tout droit des États-Unis : le jean s’impose dans toutes les gardes-robes, féminines comme masculines et le port du pantalon par les femmes est définitivement accepté.
